Mirebalais sans défense : les bandits démolissent le commissariat à coups de masse


Mirebalais, 16 avril 2025 — 
La scène semble tirée d’un film de guerre. Et pourtant, c’est la réalité tragique que vivent les habitants de Mirebalais, dans le département du Centre. Ce mardi 15 avril, aux premières heures de la journée, des individus lourdement armés ont investi la ville et, sans rencontrer la moindre résistance, ont méthodiquement démoli le commissariat de police local… à coups de masse.

Selon plusieurs témoins oculaires, les assaillants ont pris tout leur temps. Aucun échange de tirs, aucun obstacle sur leur route. Les forces de l’ordre, selon les mêmes sources, s’étaient déjà retirées à plusieurs kilomètres du centre-ville. Abandonnée à elle-même, la population n’a pu que constater, impuissante, la chute d’un symbole de l’autorité républicaine.

Cet événement tragique marque un nouveau revers dans la gestion sécuritaire du pays. Le retrait des agents de police, bien que peut-être motivé par la peur d’un massacre, illustre une perte de contrôle dramatique sur le territoire. Pour de nombreux observateurs, cet abandon est symptomatique de l’érosion progressive de l’autorité de l’État haïtien, incapable de garantir la sécurité de ses citoyens et de ses institutions.

À Mirebalais, la peur est désormais omniprésente. "Nous ne savons plus vers qui nous tourner", confie une habitante, le regard perdu vers les ruines du commissariat. "Si même la police ne peut rester ici, que va-t-il advenir de nous ?"

La violence des gangs, qui gangrène déjà l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, s’étend désormais aux villes de province. Mirebalais, longtemps considérée comme un bastion relativement épargné, vient de basculer dans l’incertitude et le chaos.

Alors que le pays attend désespérément la mise en œuvre de solutions concrètes, les questions fusent : combien de villes devront encore tomber avant que les autorités prennent la mesure du péril ? Combien de commissariats devront encore être démolis avant qu’une réponse ferme et coordonnée soit enfin apportée à l’insécurité généralisée ?

Dans le silence assourdissant de l’État, Mirebalais pleure la chute de son commissariat. Et peut-être, aussi, d’un peu plus de sa confiance en l’avenir.

La Rédaction de StandardMania 
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1 Commentaires

  1. Si la police ta vle mete sécurité nan peyi a li tap fel e refel ankor

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