Le monde contre les gangs : Soutien international massif au Conseil Présidentiel de Transition


Alors que des groupes armés cherchent à imposer leur loi par la violence et que des voix politiques contestataires s’élèvent, la communauté internationale ferme les rangs autour du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Des acteurs majeurs comme la CARICOM, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni réaffirment leur appui à la transition en cours et condamnent toute tentative de prise de pouvoir par la force. Une position tranchée qui isole davantage les fauteurs de troubles, mais dont l’impact reste tributaire d’actions concrètes sur le terrain.


Port-au-Prince, 16 avril 2025 —
Dans un contexte explosif où les groupes armés étendent leur emprise sur le territoire national et où des voix politiques s’élèvent pour réclamer un changement de leadership, la communauté internationale fait bloc derrière le Conseil Présidentiel de Transition (CPT), affirmant avec fermeté son rejet de toute prise de pouvoir par la violence.

Dans une déclaration datée du 13 avril, la Communauté des Caraïbes (CARICOM) a réaffirmé son engagement indéfectible envers la transition démocratique en Haïti. Le message est clair : la gouvernance actuelle doit être maintenue jusqu’à la remise pacifique et constitutionnelle du pouvoir, prévue pour le 7 février 2026. Face aux menaces croissantes que représentent les gangs armés, la CARICOM prévient : aucun recours à la force ne sera toléré pour déstabiliser le processus en cours.

Le Département d’État américain, dans un ton tout aussi tranchant, a lancé un sévère avertissement à ceux qui aspirent à s’emparer du pouvoir par des moyens illégitimes. Washington met en garde contre toute tentative de coup de force, appelant à respecter l’autorité du CPT et à préserver l’ordre. Ce positionnement vient renforcer la légitimité du Conseil Présidentiel de Transition, mis à rude épreuve par des factions armées et des acteurs politiques mécontents, certains étant pourtant signataires de l’accord du 3 avril qui avait jeté les bases de la transition actuelle.

Cette double déclaration de la CARICOM et des États-Unis sonne comme un désaveu cinglant pour les groupes qui espéraient obtenir un soutien international en contestant l’autorité du CPT. Alors que les gangs armés contrôlent plusieurs zones stratégiques du pays et que le climat d’insécurité s’intensifie, le front diplomatique semble, lui, s’unir contre les fauteurs de troubles.

La France et le Royaume-Uni ont, à leur tour, apporté un appui sans équivoque au Conseil Présidentiel de Transition. Dans des déclarations séparées mais convergentes, Paris et Londres ont fermement condamné toute tentative de renversement du pouvoir par des groupes criminels ou leurs commanditaires. Ces deux pays ont exprimé leur volonté de sanctionner ceux qui s’emploient à déstabiliser Haïti, en coordination avec les mécanismes internationaux en place.

Dans une rare démonstration de solidarité, ces puissances appellent le CPT à adopter une posture plus offensive, notamment en appliquant des sanctions ciblées contre les instigateurs de la violence et ceux qui les soutiennent dans l’ombre. Elles encouragent également la mise en œuvre d’actions fortes pour restaurer la sécurité, condition sine qua non à l’avancement du processus électoral et à la reconstruction institutionnelle du pays.

Cependant, cette mobilisation diplomatique soulève une interrogation cruciale : ces déclarations seront-elles suivies d’actes concrets ? Car sur le terrain, la situation reste critique. La Police Nationale d’Haïti (PNH) et la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMAS) peinent à faire face aux assauts des groupes armés, invoquant un cruel manque de matériel et de ressources logistiques. Sans un soutien opérationnel accru, les discours de la communauté internationale risquent de rester lettre morte.

À un tournant décisif de l’histoire récente d’Haïti, le Conseil Présidentiel de Transition peut néanmoins compter, du moins sur le plan diplomatique, sur un appui fort et coordonné. Reste à voir si cet élan de solidarité internationale se traduira en engagements tangibles pour contenir l’insécurité, restaurer l’autorité de l’État et préparer, enfin, le retour à un ordre démocratique stable.

La Rédaction de StandardMania
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