Port-au-Prince, 25 novembre 2025 –
Le gouvernement américain a imposé des restrictions de visa à Fritz Alphonse Jean, membre du Conseil présidentiel de transition (CPT) d’Haïti, l’accusant de soutenir des gangs et d’autres organisations criminelles dans un contexte d’instabilité croissante. Bien que l’annonce officielle de Washington, publiée lundi soir, n’ait pas identifié la personne visée, Fritz Jean a confirmé ce mardi qu’il s’agissait de lui.
Lors d’un point de presse à Villa d’Accueil, il a rejeté ces accusations, qu’il qualifie de manœuvres destinées à peser sur les dynamiques politiques internes. Il a également remis aux journalistes une copie des correspondances échangées avec les ambassades des États-Unis et du Canada.
Ces sanctions interviennent alors qu’Haïti reste plongé dans une transition fragile. Plusieurs voix affirment qu’au sein du CPT, certains membres chercheraient à prolonger leur mandat au-delà du 7 février et à installer un Premier ministre favorable à leurs intérêts. Fritz Jean réfute cette thèse.
Selon lui, la recherche d’un nouveau chef de gouvernement vise à renforcer la lutte contre les gangs et la corruption. « Dès que nous avons commencé à examiner les possibilités de changer le chef du gouvernement, les membres du CPT ont commencé à recevoir des menaces d’annulation de visa et d’autres sanctions de la part du représentant de l’ambassade des États-Unis et de l’ambassadeur du Canada », a-t-il affirmé.
Il dit rester déterminé face aux pressions extérieures : « Nous restons fermes dans la lutte contre la corruption, la mainmise de quelques individus sur l'État et les opérateurs impliqués dans le trafic de drogue et la prolifération des armes et des munitions. »
Les autorités américaines et canadiennes n’ont pas réagi pour l’instant. Selon le Washington Post, le cabinet du Premier ministre haïtien, Alix Didier Fils-Aimé, n’a pas répondu aux demandes de commentaires.
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