Dominique Dupuy, ministre des Affaires étrangères, est au centre d’un ouragan diplomatique qui secoue Haïti. Après avoir laissé le président Edgard Leblanc Fils seul à New York et commis une série d'erreurs de planification, elle s'attire les foudres des observateurs qui réclament sa révocation. Tandis que la République souffre d’une diplomatie en déclin, trois figures de l’État, dont le Premier ministre Garry Conille, sont menacées de destitution.
Port-au-Prince, le 29 septembre 2024.-
La République d'Haïti est plongée dans un nouvel imbroglio diplomatique qui met en lumière les dysfonctionnements profonds de l'administration actuelle. Au cœur de ce scandale, Dominique Dupuy, la ministre des Affaires étrangères, semble ne pas apprendre de ses erreurs. En dépit des avertissements répétés, elle persiste dans ses pratiques dédaigneuses à l'encontre du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), au grand dam des observateurs qui appellent désormais à des sanctions fermes.
Une négligence flagrante du Président du CPT
Revenue en Haïti après un séjour controversé aux Nations Unies, Dominique Dupuy a choisi d'accompagner le Premier ministre Garry Conille plutôt que de rester aux côtés du président Edgard Leblanc Fils, pourtant laissé seul à New York. Cette décision a été perçue comme une trahison, exacerbant les tensions au sein du gouvernement de transition. Les erreurs de planification de la chancellerie haïtienne, sous la responsabilité directe de Dupuy, ont eu pour conséquence l'écourtement du séjour du président Leblanc en raison d'une mauvaise coordination avec le département américain de sécurité des VIP.
Les observateurs sont unanimes : la ministre doit être recadrée, et des sanctions exemplaires s’imposent pour redresser l'image de l'État haïtien, ternie par cet énième fiasco.
Une opération de communication maladroite
De retour à Port-au-Prince, Dominique Dupuy a entrepris une campagne médiatique pour redorer son blason. Cependant, plutôt que de s'attarder sur les enjeux diplomatiques cruciaux ou de rendre visite au ministère des Affaires étrangères (MAE) pour rectifier les erreurs de planification, elle a privilégié les antennes de plusieurs radios locales. Cette démarche, qualifiée d'opportuniste, vise visiblement à minimiser l'impact du désastre diplomatique qu'elle a elle-même contribué à engendrer pour son patron, Garry Cornille.
Pendant ce temps, des figures influentes comme Leslie Voltaire continuent de subir les conséquences de ce climat de désordre diplomatique. Voltaire a ainsi été refoulé lors d'une rencontre officielle entre le président brésilien, Luis Ignacio Lula, et le Premier ministre haïtien, Garry Conille, une humiliation supplémentaire pour l’État haïtien.
Qui est responsable ?
Le président du CPT, Edgard Leblanc Fils, a été contraint de rester en Haïti en raison de la mauvaise gestion du dossier par Dominique Dupuy. Il est désormais clair que les têtes pensantes de la diplomatie haïtienne ont failli à leurs obligations. Antonio Rodrigue, l'ambassadeur d'Haïti à Washington, avait pourtant organisé une rencontre pour le président du CPT. C'est cependant le Premier ministre Conille qui a finalement participé à cet échange, ajoutant à la confusion générale.
D'après plusieurs sources diplomatiques, trois têtes sont désormais sous la menace de révocation : le Premier ministre Garry Conille, la ministre des Affaires étrangères Dominique Dupuy, et l'ambassadeur Antonio Rodrigue. Leurs jours à la tête de ces institutions semblent comptés.
L’après-scandale : Quelles conséquences pour la diplomatie haïtienne ?
À peine rentré de New York, Edgard Leblanc Fils doit faire face à la tempête. Selon des informations obtenues à Villa d'Accueil, il envisage de tenir un dernier Conseil des ministres avant de céder sa place à Smith Augustin, conformément à la présidence tournante décrétée et publiée au Journal officiel, Le Moniteur. Mais ce dernier acte de gouvernance risque de se dérouler dans une atmosphère tendue, alors que la nation tout entière attend des mesures fortes pour restaurer l'image du pays sur la scène internationale.
La question qui brûle les lèvres de tous est désormais : quelle tête sera coupée en premier ? Dupuy, Conille, ou Rodrigue ? Les prochains jours s’annoncent décisifs pour l'avenir de la diplomatie haïtienne.
La Rédaction de StandardMania
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