À l’approche de la fête patronale de Notre-Dame de Lamercie, célébrée chaque 24 septembre à Robillard, dans la commune de Plaine-du-Nord, le Directeur général de l’Institut National de Formation Professionnelle (INFP), Dikel Delvariste, envoie ses vœux aux habitants de son quartier natal.
Par Hugues Michel | Robillard, 22 septembre 2025 –
Robillard, situé dans la 3ᵉ section communale de Grand Boukan, reste un point d’ancrage identitaire pour ce fils de la Plaine-du-Nord. Chaque année, dès le 23 septembre, la localité s’anime pour honorer sa patronne. Mais ici, la fête ne se limite pas aux processions religieuses et aux réjouissances populaires : elle porte aussi la marque d’un homme qui n’a jamais rompu le lien avec sa terre natale.
Originaire du Nord, Dikel Delvariste revendique une fidélité constante à ses racines. Aujourd’hui à la tête de l’INFP, il trouve toujours le temps de revenir partager avec ses concitoyens ces moments de ferveur collective. « On peut occuper de hautes fonctions, mais on ne doit jamais oublier d’où l’on vient. C’est Robillard qui m’a formé, je reste au service de ma communauté », confie-t-il.
L’attachement de M. Delvariste ne date pas d’hier. Dans sa jeunesse déjà, il était connu comme « le secrétaire de tout le monde », rédigeant et diffusant les annonces locales à la radio. Un engagement spontané qui a préfiguré son parcours. De simple employé, puis professeur au sein de l’INFP au niveau départemental, il a progressivement gravi les échelons jusqu’à devenir Directeur général de l’institution. « Mon parcours est une preuve que l’éducation et le travail ouvrent des portes. Ce que j’ai reçu, je veux aussi le transmettre à la jeunesse de Robillard », insiste-t-il.
En dépit des obligations nationales liées à sa fonction, l’actuel patron de l’INFP n’a pas cédé à la tentation, fréquente en Haïti, d’abandonner sa base une fois les honneurs acquis. Bien au contraire : il a contribué au développement de l’école professionnelle de Robillard, considérée aujourd’hui comme une institution de référence pour la formation des jeunes dans la région. Il affirme vouloir aller plus loin : « Mon vœu est de voir l’école professionnelle de Robillard entièrement rénovée, moderne et adaptée aux besoins du marché du travail. »
À l’occasion de la fête patronale, Dikel Delvariste s’installe plusieurs jours à l’avance à Robillard pour célébrer avec les riverains. Dans un message teinté d’émotion, il adresse ses souhaits : « Je souhaite une joyeuse fête à toute la communauté de Grand Boukan, particulièrement aux habitants de Robillard. Que cette célébration nous rappelle que l’unité et le respect de nos traditions sont la base du développement. »
Ainsi, au-delà des festivités religieuses et culturelles, la présence de M. Delvariste incarne une autre réalité : celle d’un dirigeant qui, malgré un agenda chargé, choisit de retourner chaque année là où tout a commencé. Un choix qui sonne comme un rappel critique dans un pays où trop souvent, les élites coupent les ponts avec leurs origines dès qu’elles accèdent au sommet.
Hugues Michel
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