Port-au-Prince, le 9 décembre 2024.-
L’Ambassade des États-Unis en Haïti a exprimé sa profonde consternation face à un massacre survenu à Cité Soleil, attribué au gang Mikanor. Selon des rapports crédibles, près de 200 personnes auraient été tuées lors de cet épisode de violence extrême, laissant derrière lui un paysage de désolation et d’effroi dans ce quartier déjà marqué par des conditions humanitaires précaires.
Dans une déclaration publique, l’ambassadeur a fermement dénoncé ces actes de barbarie. « Je suis consterné par les rapports faisant état du massacre d’environ 200 personnes par des gangs en Haïti. Nous condamnons fermement ces meurtres violents perpétrés par des gangs qui continuent d'aggraver les souffrances du peuple haïtien », a-t-il affirmé.
L’Ambassade a également lancé un appel pressant à la communauté internationale pour renforcer son soutien à la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMAS), mandatée par les Nations Unies pour stabiliser le pays. Cet appel intervient dans un contexte où la sécurité en Haïti demeure gravement compromise par la prolifération des gangs armés, qui contrôlent de larges portions du territoire et infligent quotidiennement des violences aux populations.
Ce massacre, l’un des plus meurtriers enregistrés cette année, illustre une nouvelle fois l’incapacité des autorités locales à contenir l’insécurité galopante. Les observateurs soulignent que la MMAS, bien qu’opérationnelle, souffre d’un manque de moyens et d’un soutien international limité, ce qui entrave son efficacité sur le terrain.
Les habitants de Cité Soleil, l’épicentre de cet acte tragique, continuent de vivre sous la menace constante des gangs, souvent pris au piège entre des factions rivales. Les organisations humanitaires, tout en condamnant cet événement, appellent elles aussi à une action concertée pour protéger les populations vulnérables et restaurer l’état de droit en Haïti.
Depuis plusieurs années, Haïti est plongé dans une crise multiforme qui mêle insécurité, instabilité politique et effondrement économique. La prolifération des gangs armés, tels que celui dirigé par Mikanor, a exacerbé ces problématiques, rendant toute tentative de normalisation encore plus complexe.
L’appel de l’Ambassade des États-Unis marque un nouveau tournant dans l’approche internationale face à la crise haïtienne. Reste à savoir si cet événement tragique suscitera une réponse concrète de la part des grandes puissances et des institutions internationales, ou si, comme trop souvent dans l’histoire récente d’Haïti, l’indignation laissera place à l’inertie.
Pour les familles des victimes et les survivants de Cité Soleil, la justice et la sécurité semblent aujourd’hui hors de portée, mais l’espoir demeure que cette tragédie réveille enfin les consciences et catalyse des actions durables.
La Rédaction de StandardMania
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