À Port-au-Prince, la chaise du commissaire du gouvernement semble avoir des roulettes : 24 heures après avoir libéré Nenel Cassy, Frantz Monclair a été, lui, libéré de ses fonctions. Remplacé par Guy Alexis, l’ex-homme fort du parquet se retrouve désormais simple spectateur d’une comédie judiciaire sans fin.
Port-au-Prince, 20 août 2025 –
À peine 24 heures après avoir signé la libération de l’ex-sénateur Nenel Cassy, le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Frantz Monclair, a lui-même goûté aux saveurs de la mise à l’écart. Le pouvoir intérimaire, manifestement allergique aux décisions trop rapides, l’a remercié avec la délicatesse d’une porte claquée au nez.
Pour combler le vide laissé par ce départ express, c’est Me Guy Alexis, jusque-là commissaire du gouvernement à la Croix-des-Bouquets, qui hérite désormais du parquet de Port-au-Prince. Une sorte de transfert qui ressemble plus à un échange de sièges qu’à une promotion.
Dans les couloirs du Palais de Justice, certains ironisent déjà : « Ici, la chaise du commissaire est plus instable qu’un banc en bois sur du gravier. » D’autres, plus philosophes, rappellent qu’en Haïti, le poste de commissaire du gouvernement est un peu comme un abonnement téléphonique : on peut l’interrompre à tout moment, sans préavis.
Quoi qu’il en soit, Frantz Monclair n’aura pas eu le temps de s’installer confortablement que son successeur s’installe déjà. Les observateurs attendent de voir combien de temps Guy Alexis tiendra avant que le fameux fauteuil ne l’expédie, lui aussi, hors du parquet.
En attendant, une question demeure : à Port-au-Prince, qui est vraiment le maître des libérations ? Le commissaire… ou la politique ?
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