Par Hugues Michel | Cap-Haïtien, 27 août 2025 –
Alors que la transition politique semble s’éterniser, certaines organisations s’activent déjà pour occuper le terrain. Le lundi 25 août 2025, au Cap-Haïtien, la Confédération des Haïtiens Vivants à l’Étranger et en Haïti (COHVEH), représentée par Beev Chéry, a tenu une séance de formation en partenariat avec le Mouvement Patriotique pour la Vie (MOPAL). Objectif : outiller leurs membres en vue des prochaines élections.
L’ancien député Ulrick St-Cyr, représentant du MOPAL, n’a pas caché ses ambitions : « Nous devons mettre fin à cette transition. Nous nous préparons pour les prochaines élections », a-t-il déclaré.
Pour l’ex-parlementaire, le statu quo politique ne fait qu’enliser le pays. « Il faut choisir des autorités légitimes puisque cette transition ne veut pas terminer. Nous nous organisons pour que le MOPAL participe comme structure politique porteuse des revendications populaires, afin de rompre avec la politique traditionnelle et faire du peuple le véritable bénéficiaire », a-t-il insisté.
Malgré les turbulences, Ulrick St-Cyr se veut optimiste. Il appelle à un sursaut citoyen : « Il faut former des citoyens, des patriotes conséquents, à aimer leur pays. »
Le MOPAL entend poursuivre sa tournée nationale. Après le Grand Nord, cap sur le Grand Sud. Le mouvement veut s’imposer comme un acteur incontournable dans les débats visant la stabilisation du pays.
Si cette initiative témoigne d’une volonté d’organisation et de structuration politique, elle reste confrontée à une réalité complexe : le climat d’incertitude et la fragilité institutionnelle. L’appel à « rompre avec la politique traditionnelle » résonne fort, mais sa concrétisation dépendra de la capacité du MOPAL à mobiliser durablement et à proposer un projet crédible face à une population souvent désabusée.
Hugues Michel, Journaliste
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