Cap-Haïtien, 17 juillet 2025 —
Un nouveau groupe de 95 Haïtiens, dont 84 hommes et 11 femmes, a été déporté des États-Unis ce mercredi, à l’aéroport international de Cap-Haïtien. Ces ressortissants ont été refoulés par l’administration américaine, principalement pour des délits mineurs, selon des sources proches du dossier.
Parmi ces déportés figure une personnalité bien connue du paysage médiatique haïtien : Hervé Laplante, plus connu sous le nom de Laplanta. Visiblement serein à son arrivée, le journaliste a confié : « Je suis content de retourner dans mon pays pour continuer à avancer. J'ai toujours porté Haïti dans mon cœur et dans ma peau. Mais, avec un peu de tristesse aussi puisque ma famille vit là-bas. »
Laplanta a également déclaré : « Avant le Canada et les États-Unis, il y avait Haïti. » Il n’a pas caché son indignation concernant le traitement reçu outre-Atlantique : « C’est beaucoup plus humiliant lors de ma détention aux États-Unis qu’ici à mon retour dans mon pays natal. »
La responsable départementale de l’Office National de la Migration (ONM) a indiqué que son équipe s’est mobilisée pour accueillir les compatriotes malgré des moyens limités. « Nous avons fait de notre mieux pour les recevoir dignement, même si les ressources font cruellement défaut », a-t-elle déclaré, sans fournir de chiffres précis.
Jusqu’à tard dans la soirée du mercredi 16 juillet, le Service départemental de la Police judiciaire (SDPJ) poursuivait les interrogatoires des rapatriés. Devant les locaux de la Direction départementale de la Police nationale, plusieurs proches attendaient anxieusement des nouvelles de leurs parents.
Ce nouveau rapatriement relance les débats sur les conditions de vie des migrants haïtiens à l’étranger et la capacité du pays à réintégrer ses fils et filles expulsés.
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