Port-au-Prince, le 7 novembre 2024.-
Il y a un mois jour pour jour, Leslie Voltaire prenait les rênes du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Promesse de renouveau, discours d'espoir... mais surtout un silence assourdissant en termes de réalisations. Oui, un mois après cette prise de fonction, nous faisons le point : zéro conseil des ministres, zéro initiative concrète, et un bilan qui tient dans un seul mot : lettrage. En effet, il semblerait que les seules actions tangibles du Président de Transition se résument à des lettres. Des lettres envoyées avec soin, ponctuées d’un soupçon de reproches, à destination du Premier ministre Garry Conille.
Alors que les dossiers s’empilent et que le chaos s'installe dans la rue, la tension entre le CPT et le Premier ministre a atteint son paroxysme. Un duel de recadrage, pourrait-on dire : Voltaire envoie une lettre, Conille envoie un ordre. Mais à ce jeu de ping-pong institutionnel, c’est la population qui trinque. La population qui, face à une insécurité galopante, à un chômage dévastateur et à une misère omniprésente, peine à voir l’impact concret de cette transition.
Les Actions : Un Bilan Poétique ?
En un mois, le bilan de Leslie Voltaire ressemble à un poème tragique. Une ligne pour chaque action significative : une série de correspondances administratives à Garry Conille, un voyage éclair en Colombie, et, il semblerait, une poignée de poignées de main diplomatiques. « Un mois sans Conseil des ministres, c’est long pour un pays en crise », se murmure-t-il dans les couloirs du pouvoir, et pour cause : face à des défis titanesques, il semble qu’un jeu de lettres ne suffise pas à redonner espoir aux Haïtiens.
Certains observateurs se demandent si Leslie Voltaire, réputé pour sa vision académique et sa diplomatie, ne s'est pas perdu dans les méandres d'une gestion épistolaire. « Le leadership de Voltaire ? Il est au placard », ironise un analyste politique, qui décrit ce mois écoulé comme une pause administrative.
Et la population ?
Les rues de Port-au-Prince grondent. Pas par des cris de joie, bien au contraire. À l'heure où les Haïtiens aspirent à une sécurité minimale et à une politique sociale active, ils se retrouvent spectateurs d’une scène surréaliste où ceux qui sont censés agir semblent engagés dans une chorégraphie institutionnelle complexe et totalement stérile.
Des comités d’observation civique s’interrogent : « Un mois sans un seul Conseil des ministres ? Que se passe-t-il ? » La réponse semble être, dans l’ironie et la frustration, que le pays assiste à une expérience rare où le pouvoir est moins exercé que communiqué... par lettre.
Un Leadership en Quête d’Autorité
En attendant, le Premier ministre Garry Conille a, semble-t-il, pris la relève. Tandis que Voltaire correspond, Conille instruit, ordonne, recadre. Mais jusqu’à quand ce jeu de correspondance institutionnelle durera-t-il avant de se transformer en action tangible ? La population, quant à elle, espère que ce premier mois soit le dernier de cette sorte d’exercice épistolaire, et qu’enfin, le Conseil Présidentiel de Transition se rappelle de sa mission : gouverner.
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