États-Unis, 24 septembre 2025 –
Le couperet est tombé. L’homme d’affaires haïtien Dimitri Vorbe, longtemps présenté comme un farouche opposant au défunt président Jovenel Moïse, a été arrêté ce mardi à Miami et placé en détention au centre « Krome North SPC ».
Selon les précisions apportées par le département d’État américain, la présence et les activités de Vorbe aux États-Unis étaient jugées susceptibles d’avoir « de graves conséquences négatives » pour la politique étrangère de Washington. Plus encore, les responsables américains affirment que le PDG de la Sogener s’était livré à une campagne de violence et de soutien logistique aux gangs armés, contribuant directement à la déstabilisation d’Haïti.
Cette décision survient dans un contexte où les zones d’ombre entourant l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse, abattu en juillet 2021 dans sa résidence privée, continuent d’alimenter débats et spéculations. La réputation sulfureuse de Vorbe, régulièrement accusé de collusion avec des groupes armés et de manipulation politique, alimente les soupçons d’une complicité indirecte dans le climat de terreur qui avait précédé et suivi la disparition brutale du chef de l’État.
Pour de nombreux observateurs, l’arrestation de Dimitri Vorbe n’est pas une surprise. Ses manœuvres d’opposant « radical », combinées à son influence financière et médiatique, avaient souvent été perçues comme un carburant supplémentaire à l’instabilité chronique du pays. Les accusations américaines viennent désormais renforcer l’image d’un acteur économique et politique dont l’ombre plane toujours sur les heures les plus sombres de la crise haïtienne.
Washington, en ordonnant cette mesure d’expulsion, envoie un signal clair : le temps de l’impunité semble révolu pour les élites soupçonnées d’entretenir la violence et le chaos en Haïti.
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