Port-au-Prince, le 8 octobre 2024.-
Le Collectif des Partis Politiques du 30 Janvier a récemment secoué les couloirs du pouvoir en demandant à leur représentant, Edgard Leblanc Fils, de quitter le Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Cette décision survient dans un contexte où la majorité des conseillers présidentiels ont approuvé une résolution visant à remodeler la présidence tournante, laissant M. Leblanc dans une position délicate.
Dans un communiqué publié ce lundi, le Collectif exprime son étonnement face à la récente cérémonie de passation de pouvoir organisée par le CPT, malgré les récentes révélations du rapport d'enquête de l'ULCC. Cette cérémonie a été basée sur une résolution soutenue même par les conseillers présidentiels sous enquête.
La résolution controversée, adoptée le vendredi 4 octobre dernier, a écarté certains conseillers impliqués dans l'affaire de la BNC, propulsant Leslie Voltaire à la présidence du CPT chargé de résoudre la crise nationale complexe. Tous les conseillers éligibles ont progressivement approuvé cette résolution, à l'exception notable du président sortant, Edgard Leblanc Fils.
Son absence remarquée lors de la récente cérémonie de passation de pouvoir à la Villa d'Accueil a déjà alimenté les rumeurs de démission imminente. Pour certains observateurs politiques, M. Leblanc espérait garder la présidence du CPT pour collaborer étroitement avec le Premier Ministre Garry Conille. Cependant, selon ces mêmes observateurs, l'affaire BNC aurait été un stratagème monté entre Conille et Leblanc pour gouverner sans le consentement des autres membres du Conseil.
"C'est un coup déjoué. Edgard est honte et sorti bredouille", s'exclame un partisan de Lavalas rassemblé devant la Villa d'Accueil.
La question qui préoccupe désormais les corridors du pouvoir est de savoir si Edgard Leblanc retournera au CPT pour siéger aux côtés de collègues qu'il a récemment dénigrés. Comment Leslie Voltaire accueillera-t-il celui qui a tenté de torpiller son accession à la présidence du CPT ?
Alors que les spéculations et les commérages continuent d'envahir le Palais National, une chose est sûre : la politique haïtienne ne manque jamais de suspense ni de drame, surtout lorsqu'il s'agit de jeux de pouvoir et de coups bas au sein du CPT.
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