Port-au-Prince, le 12 octobre 2024.-
Si vous cherchez Edgard Leblanc à la Villa d'Accueil, je vous conseille de prendre un GPS sophistiqué ou, mieux encore, une boussole magique, car il semble que l’ancien Président du CPT ait tout simplement disparu de la carte. Depuis l’arrivée de son remplaçant, Leslie Voltaire, à la tête du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), on ne sait plus où il est, ni ce qu'il fait. Peut-être est-il parti en voyage incognito, ou bien s’est-il égaré quelque part entre son désaccord et son silence assourdissant ?
Rappelons que le Collectif du 30 janvier, qui avait désigné Leblanc au CPT, lui a gentiment, mais fermement, demandé de plier bagage après la décision de la majorité d'élire Voltaire comme nouveau président. Une majorité bien commode composée, entre autres, de trois conseillers dont le nom scintille dans les dossiers de l'ULCC. Bref, Leblanc n'était pas ravi de voir ces signatures peser dans la nomination de Voltaire. Mais que fait-on quand on n'est pas content ? On boude. Et ça, Edgard le fait très bien.
Pas un pied à la Villa depuis la cérémonie d’investiture de Voltaire. Pas un mot depuis une semaine. Certains le disent malade, d’autres le voient en train d’écrire une longue lettre de démission, ou alors, qui sait, il s'entraîne peut-être pour battre des records de silence. Les plus audacieux l’imaginent déjà en pleine méditation transcendantale, à réfléchir à son grand retour sur la scène politique.
Les observateurs politiques ne manquent pas d’humour : "Mais que va-t-il faire, le pauvre, après avoir méprisé ses collègues dans son dernier discours ? Reviendra-t-il avec un bouquet de fleurs pour s'excuser ?" On l'imagine mal débarquer au bureau, sourire aux lèvres, pour travailler avec ceux qu’il a ouvertement invités à démissionner. Une réconciliation en perspective ? Peu probable. L’ambiance au CPT risque de devenir aussi glaciale qu’un congélateur mal fermé.
Quant à l'avenir d'Edgard Leblanc, le mystère reste entier. Reviendra-t-il un jour poser ses pieds fatigués à la Villa d'Accueil, ou a-t-il définitivement pris goût à l’hermitage politique ? Une chose est sûre : silence ne signifie pas toujours paix intérieure. L'homme qui refuse de transférer le pouvoir et de se montrer devra bien un jour ou l’autre se faire entendre.
En attendant, il paraît qu’il reste quelques sièges vacants à la Villa d'Accueil pour ceux qui, comme Leblanc, aiment prendre leur temps. La villa, elle, attend patiemment son retour... ou sa démission.
L'information objective en temps réel !
E-mail : standardmaniah@gmail.com
Téléphone : +50932745054