Port-au-Prince, le 1er octobre 2024.-
Depuis plus d'une semaine, la Direction Générale des Impôts (DGI), pilier central de la collecte des fonds publics en Haïti, est paralysée par une grève générale des employés. Ceux-ci réclament de meilleures conditions de travail et une augmentation de salaire, laissant le pays dans un véritable chaos fiscal. Les contribuables, qui peinent à régler leurs impôts, sont pris au piège d'un système qui ne fonctionne plus, tandis que les bureaux de la DGI à travers le pays sont à l'arrêt. Dans l'ombre de cette crise qui perdure, un silence troublant règne au sommet du Ministère de l'Économie et des Finances, dirigé par la ministre Ketleen Florestal.
Une crise qui menace l’assiette fiscale
La DGI n'est pas une simple institution publique, elle représente le cœur battant de la collecte des revenus pour l'État haïtien. Alors que le budget annuel, récemment adopté en Conseil des ministres, dépend en grande partie des fonds collectés par cette entité, l'arrêt brutal de ses activités pose de graves questions. Comment un pays peut-il fonctionner sans les ressources fiscales nécessaires ? Si cette crise perdure, la fragilité de l’assiette fiscale haïtienne risque d’être gravement affectée, plongeant encore davantage le pays dans l’incertitude financière.
Le silence suspect de Ketleen Florestal
Dans ce contexte de crise, les regards se tournent vers Ketleen Florestal, ministre de l'Économie et des Finances. Pourtant, en dépit de l'urgence de la situation, la ministre reste muette. Un mutisme qui frise l'indifférence. Alors que les contribuables se heurtent à un système défaillant et que les employés crient leur mécontentement, Florestal semble, pour l’instant, ignorer l'ampleur de la situation.
Ce silence, certains observateurs n’hésitent pas à le qualifier de compromettant. La crise à la DGI ne se résume pas à des revendications salariales ; elle touche à la capacité même de l'État à remplir ses obligations économiques et sociales. Pourtant, Ketleen Florestal, fidèle à son habitude, ne communique pas. Agit-elle réellement dans l'ombre ? Pour l’instant, rien ne semble indiquer une quelconque action de sa part pour résoudre cette crise majeure.
Des débuts controversés
Les critiques à l’encontre de la ministre ne sont pas nouvelles. Dès sa prise de fonction, Ketleen Florestal a suscité de vives interrogations. Selon plusieurs sources, elle a passé plusieurs mois dans une chambre d'hôtel, payée aux frais de la République, avant même de mettre les pieds au sein du ministère. Ce bureau de fortune, éloigné de la réalité institutionnelle, semblait déjà annoncer une gestion distante des affaires publiques.
Aujourd'hui, alors que la DGI s'enfonce dans la crise, les griefs à l’encontre de la ministre se multiplient. "Le pays va mal. Il faut éviter cette nouvelle crise au sein de la DGI qui a déjà trop duré", déclare un contribuable en colère. Les citoyens et les observateurs pointent du doigt l’absence de leadership et d’action décisive de la part de Florestal, dont l'inaction pourrait bien plonger l'État haïtien dans une spirale encore plus grave.
Une situation alarmante pour l’administration publique
Il n'y a pas que la DGI qui souffre de cette inaction. De nombreux employés et contractuels de plusieurs institutions publiques n'ont pas reçu leur salaire depuis des mois. Cette situation intenable alimente la frustration et le mécontentement au sein de l'administration publique. La gestion de Ketleen Florestal est de plus en plus remise en question, notamment en raison de son incapacité à résoudre cette crise budgétaire et sociale.
Jusqu’où ira le silence ?
Alors que la crise s'aggrave, une question reste sur toutes les lèvres : jusqu'à quand Ketleen Florestal restera-t-elle silencieuse ? Quand sortira-t-elle de l’ombre pour assumer ses responsabilités et apporter une solution durable à cette situation qui paralyse tout un pays ? Ce mutisme devient de plus en plus insoutenable pour une population qui attend des réponses claires et des actions concrètes.
Le temps presse. Si la ministre Florestal continue d’ignorer cette crise, c'est l’avenir même des finances publiques haïtiennes qui pourrait être compromis. L’heure est grave, et Haïti ne peut plus se permettre d’attendre une action qui tarde à venir.
La Rédaction de StandardMania
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