Face à l’Insécurité Galopante, le Gouvernement Conille, un Spectateur Impuissant ?


La montée en flèche de l'insécurité en Haïti met en lumière l’incapacité apparente du gouvernement de Garry Conille à rétablir l’ordre dans le pays. Entre tirs sur un hélicoptère de l'ONU, menaces contre le personnel diplomatique américain et affrontements dans les quartiers sensibles, le Premier ministre, critiqué pour son immobilisme, semble dépassé par une situation qui échappe à tout contrôle.


Port-au-Prince, le 25 octobre 2024.-

Alors que l’insécurité atteint des niveaux inédits en Haïti, le gouvernement dirigé par le Premier ministre Garry Conille semble spectateur d’une crise dont l'ampleur menace la sécurité des Haïtiens comme celle de la communauté internationale. Les événements récents soulignent l’incapacité du gouvernement à faire face à cette vague de violences, laissant le pays en proie aux exactions des groupes armés.

Ce jeudi, un nouvel acte d'une extrême gravité a eu lieu à Grand-Ravine, où des membres d'un gang local ont ouvert le feu sur un hélicoptère des Nations Unies, transportant trois membres d’équipage et quinze passagers. D'après le Miami Herald, l’appareil, propriété du Programme Alimentaire Mondial (PAM), a été touché par plusieurs projectiles, forçant un atterrissage d'urgence. Bien que cet incident n'ait fait aucune victime, il symbolise le climat de tension insoutenable et la vulnérabilité des opérations humanitaires face à la violence des gangs, qui opèrent impunément dans la capitale.


La situation ne cesse de s’aggraver, avec des attaques récurrentes visant même des cibles diplomatiques. Lundi dernier, des individus armés ont tiré sur deux véhicules blindés de l’ambassade des États-Unis à Tabarre, obligeant celle-ci à envisager l’évacuation de certains membres de son personnel. Aucune victime n’a été signalée, mais cette situation dramatique suscite des interrogations sur la capacité du gouvernement à assurer la sécurité des Haïtiens et des étrangers en Haïti.

Les critiques contre Garry Conille se multiplient. En tant que chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), le Premier ministre est pointé du doigt pour son inaction face à la montée en puissance de l’insécurité, un fléau qui ronge le pays depuis son accession au poste de chef du gouvernement. Détenant également le portefeuille du ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, Conille est accusé de cumuler les responsabilités sans apporter de réponses concrètes, tandis que les gangs renforcent leur emprise sur plusieurs zones de la capitale.

Dans le quartier de Solino, les forces de l’ordre continuent de livrer des batailles acharnées contre les groupes armés, bien décidés à asseoir leur contrôle sur cette zone stratégique de Port-au-Prince. Ces affrontements, de plus en plus violents, plongent la population dans une angoisse permanente, confrontée à l’impuissance des autorités.

Dans ce contexte, le silence du gouvernement Conille, perçu comme une forme de complicité ou d’indifférence, devient insoutenable pour une population en quête de protection et de sécurité. La légitimité du gouvernement s’érode à mesure que la situation échappe à tout contrôle, et l’immobilisme du Premier ministre et de ses ministres apparaît comme une abdication de leurs responsabilités.

La Rédaction de StandardMania 
L'information objective en temps réel !

E-mail : standardmaniah@gmail.com 
Téléphone : +50932745054

Publier un commentaire

Plus récents Le plus ancien